Né à Bruxelles, Thomas Gunzig est lauréat des plus grands prix littéraires belges et ses romans sont traduits jusqu’en Chine. Il enseigne à l’Université de Bruxelles. Nouvelliste exceptionnel, il a reçu le Prix des Éditeurs pour Le Plus Petit Zoo du monde, le prix Victor Rossel dès son premier roman Mort d’un parfait bilingue, les prix de la RTBF et de la SCAM, le prix spécial du Jury, le prix de l’Académie Royale de Langue et de Littérature Française de Belgique, le prestigieux prix Triennal du Roman pour Manuel de survie à l’usage des incapables et le prix Filigranes La Vie sauvage.
Ses écrits pour la scène sont joués en permanence. Scénariste, il a signé le Tout Nouveau Testament aux deux millions d’entrées dans le monde, récompensé par le Magritte du meilleur scénario et nominé aux Césars et Golden Globes, et il est scénariste de Blake et Mortimer, le dernier pharaon.
C’est un roman d’après la catastrophe.
Fred, incarnation du self made man milliardaire et sûr de lui, avait tout prévu, et il s’est réfugié avec sa femme, son fils et sa fille, sur son île déserte, où il a fait construire une villa de luxe dotée de tous les éléments d’une vie heureuse et confortable – énergie, piscine, nourriture et spiritueux, vêtements, salle de sport, home cinéma et TOUT nos divertissements – et assortie d’un couple d’employé de maison chiliens pour la maintenance et l’entretien.
Bientôt les connexions s’éteignent, le monde est mort, ils en sont les derniers survivants.
Si dans Robinson Crusoé et tous les récits de survie sur une île déserte, la nature est un jardin et la question est de subsister, chez notre génial romancier belge, l’espoir est perdu mais survivre ne fait plus problème : les nouveaux colons possèdent déjà tout.
Mais que vaut l’humanité quand elle est coupée des autres ? Et que vaut le mythe originel de la conquête de la nature quand l’homme est précisément celui qui l’a détruite ?
Entre flash-backs de la vie avant la fin du monde et quotidien sur l’île déserte, satire sociale et familiale et roman survivaliste, Thomas Gunzig passe à la râpe de son ironie mordante le mythe bon sauvage pour nous conduire avec un art du suspense diabolique dans un roman sombre et réjouissant sur le consumérisme, le pouvoir, la possession.
Et une rédemption digne de son talent !
Crédit photo : Pierre-Yves Jortay
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