Philippe Torreton est né à Rouen en 1965. Après des études d’art dramatique au conservatoire national, il intègre en 1990 la Comédie-Française, dont il démissionne huit ans plus tard. Sur les planches il a été Scapin, Tartuffe, Arlequin, Henri V, au cinéma il a incarné Napoléon, Colbert… Également au côté de son réalisateur fétiche, Bertrand Tavernier, il a reçu le César du meilleur acteur pour son rôle dans Capitaine Conan. Pour le petit écran il a tantôt été Jean Jaurès ou Michel Fourniret.
«Le cinéma s’est détourné de moi, méthodiquement, à force d’espoirs vendus par des réalisateurs sur le retour qui vous promettent des lunes qu’ils n’atteindront plus jamais, à coups de metteur en scène démiurges en quête de virginités malléables, de sang neuf, à coups de jeunes cinéastes pleins de fougue qui n’imaginent que vous mais qui ne trouveront jamais le financement, à coups de modes, à coups de rendez-vous qui ne donnent rien, à coups de casting mal fagotés, à coups de plannings de théâtre qui ne collent jamais avec celui des films ; Mais maintenant, depuis l’affaire, le cinéma français me hait. Ils m’en veulent, tous.»
Fasciné par la mystification qui a permis à Romain Gary de se réinventer, Albert Stéfan décide de se créer une nouvelle identité. Avec la complicité de deux de ses amis, un producteur et un maquilleur d’effets spéciaux, il va se donner une seconde chance, et se jouer de ce petit monde qui l’a mis au placard. Il devient Pascal Pélisson, modeste berger du Luberon.
L’enthousiasme est immédiat, l’amour du public inconditionnel. Pélisson survole les rôles et les plateaux. Sa simplicité fait l’unanimité.
Son succès trop éclatant laisse Albert jaloux et dépassé par sa créature.
Crédit photo : Bruno Klein
Jour de présence : vendredi
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