Nathalie Le Gendre

Depuis sa plus tendre enfance, Nathalie Le Gendre invente des histoires. Elle se souvient d’une machine à écrire offerte un Noël pas sa grand-mère maternelle, de cahiers d’école griffonnés, de contes imaginés au fond de son lit avant de s’endormir, puis à l’adolescence, la découverte de l’intégral de Hans Christian Andersen, de Pagnol, de la tradition orale amérindienne, de Tolkien…

Ces univers laissent une trace indélébile dans son esprit et c’est le début d’une longue aventure. S’imaginant déjà artiste, elle s’amuse à illustrer ses premiers contes pour (ses) enfants, mais elle abandonne bien vite devant le résultat qu’elle juge consternant. Elle se focalise alors sur l’écriture, et ses récits mûrissent au point qu’un jour elle décide de tenter la difficile ascension de la publication sans encore connaître les différents genres littéraires. Elle rencontre un directeur de collection, passionné, avec un sens aigu de la critique et de l’analyse, qui l’a prend sous son aile pour lui enseigner une partie de la complexité de l’écriture de romans de science-fiction, un enseignement précieux qui l’aide encore aujourd’hui dans la construction de ses romans bien qu’ils s’orientent vers d’autres genres, d’autres horizons, avec toujours plus d’émotions, de liberté et de vie.

Après ses cinq premiers romans d’anticipation, tous parus dans l’ancienne fameuse collection Autres Mondes (Ed. Mango Jeunesse) et récompensés par de nombreux prix, dont le Grand Prix de l’Imaginaire, les Incorruptibles ou encore le Prix Ados de la ville de Rennes, Nathalie Le Gendre fait une entrée réussie dans la littérature blanche avec des romans comme Brune et Jules (une autofiction aux Ed. Oskar) ou encore Ecoute battre mon cœur (Ed. Flammarion), ce dernier sur la passion de la musique.

Après plusieurs années loin de la science-fiction, elle revient en 2016 avec un titre attendu, Jeunesse Éternelle (Ed. Bayard) où elle s’attaque au travail de mémoire et la peur de vieillir. Puis, elle prend un autre virage et se lance dans le suspense-thriller (Le vieux sur la falaise (prix Chronos Suisse), Piégé et Seule), jusqu’à un suspense-historique, La Reine des Aurès contre le Général Hassan (Ed. Oskar), où elle peint le portrait d’une femme incroyablement en avance sur son temps, une Berbère du nom de Dihya qui a tenu tête aux envahisseurs musulmans au 7e/8e siècle.

S’immerger dans l’univers de Nathalie Le Gendre, c’est voguer vers différents mondes. Entre nouvelles variées, histoires enfantines, romans « young adult », et peut-être un jour la publication d’un roman pour la « vieillesse », l’auteur conserve un style simple et percutant au service d’un discours humaniste. Elle aime créer des écrits intimistes dans lesquels elle peut décortiquer la psychologie de ses personnages et jouer avec leurs émotions.

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