Né à Paris dans une famille bretonne (ses parents tenaient au début des années 1950 une ferme à La Défense), Hervé Bellec revient au « pays » dans les années 1970, porté par la vague celtique et nourri par les espoirs de la Beat Generation. Installé à Brest, il est un peu musicien, un peu étudiant, et surtout barman pendant de longues années avant d’entamer une carrière de professeur d’histoire-géographie. Il est l’auteur d’une vingtaine de livres qui parlent avec tendresse et humour de ses voyages, de sa Bretagne, de ses rencontres. Son récit La Nuit Blanche par chez Nil en 2000, lui a valu le prix Edmond et Tristan Corbières.
Sur une île au large de la Bretagne, cinq destinées de femmes malmenées par les tempêtes d’automne vont se croiser au fil de la plume nostalgique, cocasse, drôle et désenchantée à la fois de l’écrivain breton, Prix de la ville de Vannes 2020.
Crédit photo : Thierry Quéau
Jours de présence : Vendredi après-midi, samedi et dimanche
2020
Ludivine est « quéreur de pardons », c’est-à-dire qu’elle accomplit des pèlerinages religieux par procuration en échange de rétribution financière (c’était une fonction connue au Moyen Age et jusqu’au XIXe siècle, pas impossible qu’il y ait encore des personnes qui fassent ce « métier »). Baptiste est un musicien de talent, qui a un certain renom et qui suite à une sorte de burn out (il ne peut plus toucher sa trompette) décide sous l’insistance de ses filles d’aller à pied à Saint-Jacques-de-Compostelle. En chemin, Baptiste rencontre par hasard cette Ludivine à Sainte-Anne d’Auray (Morbihan). Il l’accompagne un peu sur sa marche puis, au moment où leurs chemins doivent se séparer, décide d’abandonner Compostelle pour la suivre dans ses pérégrinations. S’en suit un road-trip qui va les mener d’un monastère à l’autre et d’un sanctuaire à l’autre (Bretagne, Mayenne, Normandie, Mont-Saint-Michel…).
Bien évidemment, une relation amoureuse très ambigüe va s’installer entre eux, tantôt cocasse, tantôt un tantinet romantique, avec un dénouement forcément tragique. En toile de fond, une réflexion sur l’adhésion à des modes de vie que nous imposent nos sociétés contemporaines, sur le choix entre l’isolement volontaire ou la vie en communauté ou en couple. Et puis, comme toujours, une ode à la nature et à l’aventure.
Baptiste à la fin du livre se décide à raconter, quelques années plus tard, à ses filles cette « belle histoire » qu’il leur avait cachée.
- Fonction/Mandat : Auteur