Grand voyageur et ancien reporter, Frédéric Couderc se consacre désormais à la fiction et enseigne l’écriture au Labo des histoires. À chacun de ses romans, il part vivre dans le pays qui sera au cœur de son intrigue pour ne pas trahir son sujet. Il est l’auteur d’Un été blanc et noir (Prix du roman populaire 2013), Le jour se lève et ce n’est pas le tien et Aucune pierre ne brise la nuit.
À Tel-Aviv, une équipe de cinéma tourne un biopic sur Abie Nathan, célèbre pacifiste des années 70 tombé dans l’oubli – à qui l’on doit, parmi ses hauts faits, la création du Voice of Peace sous l’égide de John Lennon. Zeev Stein, l’un de ses plus proches amis, accompagne la réalisation du film. À soixante-dix ans, ce brillant avocat des droits civils, proche du camp de la paix, est mariée avec Hélène depuis quarante ans et forme un couple charismatique. Dans leur ombre, deux enfants : Yonah, une muséographe récemment divorcée qui peine à reprendre pied, et Rafael, prétendument mort, qui a coupé les ponts pour embrasser la vie d’un ultra-orthodoxe.
La vie des Stein, déjà lézardée sous la façade, bascule définitivement quand la star du film Orlando Dito Beck – l’acteur instable qui joue Abie Nathan – disparaît mystérieusement à Gaza et que les ravisseurs islamistes réclament à Zeev une surprenante rançon…
À travers l’histoire d’une famille éclatée, Frédéric Couderc aborde avec finesse les enjeux du drame israélo-palestinien. Yonah ou le chant de la mer est un roman engagé qui choisit résolument le camp de l’humanité pour en révéler autant sur les failles d’un pays que sur celles qui traversent chaque individu.
© Philippe MATSAS – Leextra – éditions Héloïse d’Ormesson