Florence Méréo est journaliste-reportère depuis dix ans au journal Le Parisien – Aujourd’hui en France, en charge des questions de santé depuis trois ans. Elle a rencontré, chez elles, ces douze femmes au destin hors du commun.
Marine, Chantal, Marion, Aurélie et les autres n’avaient rien à voir avec le milieu médical… jusqu’à ce qu’un médicament ne fasse basculer leur vie et/ou celle de leurs enfants. Refusant d’être des victimes silencieuses, elles ont lancé l’alerte. Sans réseaux, sans argent, elles ont usé d’armes encore plus puissantes : leur conviction et leur détermination.
David contre le Goliath de l’industrie pharmaceutique, elles ont su mobiliser l’opinion – non sans être insultées, infantilisées, menacées parfois. Certaines sont des pionnières, parties à l’assaut des tabous sociétaux que sont l’alcool, les opioïdes, les maltraitances gynécologiques.
C’est grâce à ces femmes, à ces mamans, à ces citoyennes humbles et modestes que l’on connaît les dangers de la pilule 3e génération, que des médicaments dangereux (Distilbène) ou détournés de leurs usages (Cytotec) ont été retirés du marché. Que des dispositifs médicaux (Essure, prothèses PIP) ont été épinglés. Que des addictions ont été révélées.
En plus de leur témoignage, elles livrent ici leurs conseils : tout ce qu’elles-mêmes auraient aimé savoir pour mener au mieux leur combat.
Les récentes crises médicales ont cela de commun d’avoir été déclenchées par la dénonciation de ces lanceuses d’alerte. Puissent leur voix et celles des suivantes être entendues pour offrir un système de santé plus sûr et moins opaque.
©Pauline Legrand