Bernard Minier, reconnu pour ses thrillers captivants et ses intrigues palpitantes, s’impose depuis plusieurs années comme l’une des voix majeures du roman noir français. Son premier roman, Glacé, paru en 2011, est unanimement plébiscité par le public et la critique. Cet ouvrage mettant en scène le commandant Servaz, devenu un personnage emblématique de l’auteur, remporte le prix du Festival de Cognac et est adapté en série télévisée.
Mêlant suspense, tension psychologique et intrigue policière, les romans de Bernard Minier sont aujourd’hui traduits dans de nombreuses langues et captivent des lecteurs du monde entier. En dix ans, il a vendu plus de 6 millions d’ouvrages, faisant de Bernard Minier l’un des auteurs les plus lus dans le pays. Son dernier roman Les Effacées est paru en 2024 aux Éditions XO et les droits de son roman Lucia ont été acquis pour une prochaine adaptation en série télévisée.
Né à Paris dans une famille bretonne (ses parents tenaient au début des années 1950 une ferme à La Défense), Hervé Bellec revient au « pays » dans les années 1970, porté par la vague celtique et nourri par les espoirs de la Beat Generation. Installé à Brest, il est un peu musicien, un peu étudiant, et surtout barman pendant de longues années avant d’entamer une carrière de professeur d’histoire-géographie. Il est l’auteur d’une vingtaine de livres qui parlent avec tendresse et humour de ses voyages, de sa Bretagne, de ses rencontres. Son récit La Nuit Blanche par chez Nil en 2000, lui a valu le prix Edmond et Tristan Corbières.
Sur une île au large de la Bretagne, cinq destinées de femmes malmenées par les tempêtes d’automne vont se croiser au fil de la plume nostalgique, cocasse, drôle et désenchantée à la fois de l’écrivain breton, Prix de la ville de Vannes 2020.
Crédit photo : Thierry Quéau
Jours de présence : Vendredi après-midi, samedi et dimanche
2020
Ludivine est « quéreur de pardons », c’est-à-dire qu’elle accomplit des pèlerinages religieux par procuration en échange de rétribution financière (c’était une fonction connue au Moyen Age et jusqu’au XIXe siècle, pas impossible qu’il y ait encore des personnes qui fassent ce « métier »). Baptiste est un musicien de talent, qui a un certain renom et qui suite à une sorte de burn out (il ne peut plus toucher sa trompette) décide sous l’insistance de ses filles d’aller à pied à Saint-Jacques-de-Compostelle. En chemin, Baptiste rencontre par hasard cette Ludivine à Sainte-Anne d’Auray (Morbihan). Il l’accompagne un peu sur sa marche puis, au moment où leurs chemins doivent se séparer, décide d’abandonner Compostelle pour la suivre dans ses pérégrinations. S’en suit un road-trip qui va les mener d’un monastère à l’autre et d’un sanctuaire à l’autre (Bretagne, Mayenne, Normandie, Mont-Saint-Michel…).
Bien évidemment, une relation amoureuse très ambigüe va s’installer entre eux, tantôt cocasse, tantôt un tantinet romantique, avec un dénouement forcément tragique. En toile de fond, une réflexion sur l’adhésion à des modes de vie que nous imposent nos sociétés contemporaines, sur le choix entre l’isolement volontaire ou la vie en communauté ou en couple. Et puis, comme toujours, une ode à la nature et à l’aventure.
Baptiste à la fin du livre se décide à raconter, quelques années plus tard, à ses filles cette « belle histoire » qu’il leur avait cachée.
Hervé Commère est l’auteur remarqué de plusieurs nouvelles et romans souvent primés, parmi lesquels Les Ronds dans l’eau, Imagine le reste, Ce qu’il nous faut, c’est un mort et Sauf. Auteur connu et reconnu de polars, Les Intrépides est son premier roman de littérature générale.
Entre voisins, dans notre immeuble, les rapports sont bons parce qu’ils sont inexistants. Au premier, Bastien se rêve en businessman et ne moisira pas ici. Au-dessus, Suzanne est revenue finir ses jours dans le deux-pièces où tout a commencé. Dave Missouri rase les murs, on ne sait rien de lui si ce n’est son nom bizarre. Quant à Valérie et moi, nous avons emménagé vingt ans plus tôt dans notre nid d’amour. Aujourd’hui, nous ne nous parlons quasiment plus. Un jour, une lettre nous informe que l’immeuble va être mis en vente. Nous tous, les locataires, nous serons bientôt mis dehors. Ce jour-là, pour chacun d’entre nous, tout bascule.
Ancien capitaine de police à la brigade criminelle de Paris, Hervé Jourdain est l’auteur de Sang d’encre au 36 (prix des lecteurs du Grand Prix VSD du polar, 2009), du Sang de la trahison (prix du Quai des Orfèvres, 2014), de Femme sur écoute (Grand Prix Sang d’Encre, 2017) ou encore de Terminal 4. Il officie désormais comme analyste au ministère de l’Intérieur et, mettant à l’honneur ses origines vendéennes, fait un pas de côté très réussi avec ce roman historique.
De retour dans son bocage vendéen natal, Noë, son diplôme de médecin tout juste en poche, a hâte de revoir les siens. De revoir la belle Marie, dont il est amoureux depuis l’enfance. Mais Pierre-Brune, durant son absence, a bien changé et la colère gronde entre Brigands et Républicains.
En essayant de rejoindre ses parents, contraints de s’exiler à La Rochelle après avoir été accusés de prendre cause pour les révolutionnaires, le jeune homme va se retrouver embarqué dans cette guerre qui n’est pas la sienne. De villes assiégées en champs de bataille, il suit alors les troupes, parfois bleues parfois blanches, et devient le témoin des atrocités commises, s’improvisant chirurgien pour sauver les blessés.
Mais, surtout, il n’aura de cesse de s’inquiéter pour Marie, dont il sait qu’elle mène une vie d’errance suite à la perte de son père et de son
logis, et de protéger les trois jeunes soeurs de celle-ci, notamment Augustine pour qui il a une profonde affection.
Jours de présence : vendredi après-midi, samedi et dimanche
2019
Ancien capitaine de police à la brigade criminelle de Paris, Hervé Jourdain est l’auteur de Sang d’encre au 36 (Prix des lecteurs du Grand Prix VSD du polar, 2009), de Psychose au 36 (2011), du Sang de la trahison (Prix du Quai des Orfèvres, 2014) et de Femme sur écoute (Grand Prix Sang d’Encre, 2017).
Nommé récemment commandant, il officie désormais comme analyste au Ministère de l’Intérieur.
Journaliste, écrivain et éditeur, Hervé Louboutin né le 24 juin 1951 à Nantes est le fondateur du Prix Combourg-Chateaubriand remis chaque année au château de Combourg (Ille et Vilaine) depuis vingt cinq ans.
Membre du comité de lancement du spectacle du Puy du Fou en1977, il a publié la première saga de l’épopée vendéenne, « Une culture en fête », au Cercle d’Or, l’année suivante.
Ancien Rédacteur en chef de Presse-Océan, correspondant du journal « Le Monde » et de l’AFP, Hervé Louboutin a publié de nombreux ouvrages qui lui ont valu de recevoir le Prix Agrippa d’Aubigné et le prix Gilbert Prouteau.
Ces derniers ouvrages publiés sont: « Mai 68 chez Louis 16 » paru aux éditions des Chantuseries, « Le déni du Christianisme » paru aux éditions Via Romana et « Soljenitsyne en Vendée, 30 ans après… » paru aux éditions de l’Enchanteur.
Il prépare actuellement une biographie de Carrier, l’auteur des noyades de Nantes sous la Terreur et un essai intitulé « La Vendée peut-elle perdre son âme? » dans le sillage des « Démarqués » et des « Arrivants » du grand écrivain vendéen Jean Yole…
Le déni du christianisme
Comment est-on passé en deux siècles du « génie » au « déni » du christianisme?
Dans les pas de Chateaubriand, cet essai tente d’y répondre en posant de nouvelles questions sur cette évolution du monde qui a délaissé le Sacré pour un mélange de matérialisme et de relativisme triomphants.
En écrivain et en journaliste, Herve Louboutin analyse et illustre les raisons profondes de ce basculement spirituel, sociétal et civilisationnel.
De la Réforme à la Révolution française, du Concordat à Vatican II, c’est toute l’histoire de la foi chrétienne, confrontée aux pires maux qui soient, dont il est ici question.
L’auteur familier de Chateaubriand, de Péguy et de Bernanos place l’Espérance chrétienne au-dessus des vicissitudes des temps passés et présents, persuadé qu’elle demeure intrinsèquement, selon les propres mots de l’Enchanteur, « plus longue que le Temps et plus forte que le Malheur ».
Soljenitsyne en Vendée, 30 ans après…
Le 25 septembre 1993, il y a trente ans!
Deux siècles après la Révolution et la Terreur, l’ancienne province du Bas-Poitou commémorait le bicentenaire du soulèvement de 1793 pour défendre ses libertés.
Une « blessure mal refermée » confessera Aragon.
Une histoire, qu’enfant, Alexandre Soljenitsyne avait lue au point de vouloir traverser un jour la Vendée pour mieux la comprendre… Il a réalisé ce voeu en inaugurant le Mémorial des Lucs-sur-Boulogne où l’un des pires massacres des guerres de Vendée a été perpétré.
C’est ce voyage que nous évoquons dans ce livre pour en comprendre les le sens et en tirer les leçons.
Philippe de Villiers, créateur du Puy du Fou, revient sur cet événement exceptionnel en compagnie de son ami diplomate, Dominique Souchet.
Deux témoignages très émouvants.
Herve Louboutin, journaliste à l’époque et Benoît Castillon du Perron, grand lecteur de Soljenitsyne complètent et ponctuent l’explication.
Les vitraux de l’église des Lucs-sur-Boulogne appètent enfin une note criante de vérité à cette évocation poignante, porteu
Jours de présence : Vendredi après-midi et dimanche après-midi
Hervé Retureau, Docteur en Histoire de l’Université de Nantes, a soutenu une thèse en 2020 sur les marins et gens de mer des Sables d’Olonne, sa ville de naissance. Ce port de pêche fait l’objet de l’ensemble de ses recherches d’historien depuis des années. Président de la société d’histoire Olona pendant 20 ans, il est lauréat de l’Académie de Marine et l’auteur de nombreux livres sur les Sables. Après avoir enseigné, il travaille désormais au Service Patrimoine de la Ville des Sables d’Olonne.
Découvrez comment le XIXe siècle a bouleversé les codes traditionnels et les repères des gens de mer à travers la thèse de l’historien local Hervé Retureau. Comment les Sables-d’Olonne, premier port morutier de France sous Louis XIV, va-t-il devenir au milieu du XIXe siècle un port sardinier de référence, avec ses conserveries et une nouvelle flottille sortie tout droit de ses chantiers réputés sur toute l’Atlantique ? L’entrée en guerre en février 1793 a marqué l’arrêt irréversible des campagnes outre-Atlantique sur le grand Banc et la fin de l’Empire en 1815 consacre la disparition de la « Grande pêche ». …
Jours de présence : vendredi, samedi et dimanche
2023
Né en 1974 aux Sables-d’Olonne, Hervé Retureau a grandi dans le « berceau de la cité » : le quartier de La Chaume. C’est ce milieu maritime qui lui a donné le goût de l’histoire et qui a éveillé en lui sa passion pour la généalogie.
Après des études d’Histoire à l’Université de Nantes où il a soutenu une Maîtrise sur les « Gens de mer en pays olonnais », il s’est tourné vers l’enseignement. Formateur au C.F.A IFACOM (La Ferrière), il est aussi le président de la société historique locale OLONA fondée en 1924 et auteur de plusieurs ouvrages sur les Sables.
Lauréat de l’Académie de Marine en 2006 pour son livre « Sablais, marins du globe de Terre-Neuve à la terre Adélie », il y retrace l’épopée des marins sablais et en particulier celle de son ancêtre Philippe Thesson, matelot sur l’Astrolabe de Dumont d’Urville. Il a notamment publié chez Geste, Les Sables-d’Olonne, une destinée maritime avec François-Xavier Grelet en 2006.
Découvrez comment le XIXe siècle a bouleversé les codes traditionnels et les repères des gens de mer à travers la thèse de l’historien local Hervé Retureau.
Comment les Sables-d’Olonne, premier port morutier de France sous Louis XIV, va-t-il devenir au milieu du xixe siècle un port sardinier de référence, avec ses conserveries et une nouvelle flottille sortie tout droit de ses chantiers réputés sur toute l’Atlantique ? L’entrée en guerre en février 1793 a marqué l’arrêt irréversible des campagnes outre-Atlantique sur le grand Banc et la fin de l’Empire en 1815 consacre la disparition de la « Grande pêche ». Avec l’invention de la stérilisation alimentaire, par Colin à Nantes en 1824, la vie sablaise s’est transformée, métamorphosée. La pêche côtière à la sardine supplée la pêche lointaine et cette nouvelle économie a des répercussions multiples dans la société sablaise : extension et développement des infrastructures portuaires, migration de nouvelles populations attirées par un marché en plein essor, apparition de quartiers ouvriers en lien avec l’ouverture des usines notamment dans le quartier maritime de La Chaume. À travers le prisme portuaire c’est l’ensemble de la société maritime qui est passé au crible fin depuis les mousses jusqu’aux « garçonnes ».
Hugo Boris est l’auteur de six livres et a reçu de nombreux prix littéraires. Chez Grasset, il a publié POLICE (2016), prix Eugène-Dabit du roman populiste, adapté au cinéma par Anne Fontaine, et Le Courage des autres (2020), recueil de scènes observées dans les transports en commun, réflexion sur nos lâchetés et nos héroïsmes (Prix des lycéens, apprentis et stagiaires de la région Île-de-France). Tous ses livres sont repris en poche chez Pocket.
Andrew, vétéran américain du 6 juin 1944, trouve la force de revenir en Normandie à la fin de ses jours pour revoir la terre qui l’a si profondément marqué. Une guide des plages du débarquement doit l’accueillir, Magali, âgée d’une trentaine d’années. Dans sa profession, accompagner un vétéran d’Omaha Beach, c’est le Saint-Graal. Mais ce matin, lorsqu’on lui annonce l’arrivée d’Andrew, Magali se sent dépassée. Il y a neuf mois, son mari a disparu et depuis l’enquête piétine, personne ne sait s’il est mort ou vivant. Seule avec ses deux enfants, elle est morte d’inquiétude. La visite de ce vieil Américain, alors qu’elle musèle sa douleur avec des médicaments depuis des semaines, c’est trop.
Les vétérans se déplacent toujours en famille, souvent accompagnés d’une association, toujours accueillis comme des demi-dieux, presque des stars du rock. Pourtant à la gare de Bayeux, Andrew est seul. Magali n’en revient pas. Ce vieillard qui peine à marcher a fait le voyage depuis le Connecticut sans l’aide de personne. Qui est-il ? Que cache cette détermination solitaire ?
Construit comme un singulier jeu de miroir, sur une journée associant rythme implacable et temps suspendu de la vie intérieure, Débarquer est un roman de désapprentissage. Magali et Andrew ont déjà parcouru un rude chemin de vie, et les voilà confrontés à un passé qui ne passe pas. Comme les échos d’une guerre destructrice marquent à jamais les territoires et les êtres, Hugo Boris livre un roman fort et magnétique, une traversée vers l’aube qui ne se laisse pas oublier.
Hugues Bourgeois a passé son enfance à Montmartre. Passionné par les lettres classiques, il opte finalement pour des études de médecine. Devenu oncologue, il s’installe au Mans. Amateur d’art, de littérature et de politique, il signe ici un nouvel ouvrage consacré à la fin de vie.
Cette BD raconte l’histoire de Camille Lefort, ancien agriculteur à la retraite en traitement pour un cancer de la prostate. Après une rémission, son cancer récidive ; Camille sait qu’il n’en a plus pour longtemps et, en accord avec ses proches, choisit une hospitalisation à domicile. Le peu de temps qui lui reste à vivre, il décide de le passer chez lui, dans un cadre familier, entouré des personnes qu’il aime. L’équipe médicale est là pour lui offrir le meilleur confort possible et soutenir la famille pour que tout se passe au mieux. Loin d’être morose, cette BD est une invitation à réfléchir sur la fin de vie avec une perspective qui permet d’avantage d’optimisme, porteuse d’espoir… Sublimé par les dessins d’Êve Clair, ce livre met en lumière qu’un accompagnement adapté existe pour les personnes qui souhaitent mourir chez elles plutôt que dans des établissements de santé.
Traduit en dix langues, Ian Manook est notamment l’auteur de la trilogie Yeruldelgger, pour laquelle il a reçu le Grand Prix des lectrices de ELLE, le prix SNCF du polar et le prix Quais du Polar.
L’Atlantique Nord, entre l’Islande et le Groenland
Un hélicoptère des forces spéciales arraisonne en pleine tempête un chalutier en fuite et procède à l’arrestation de deux pêcheurs soupçonnés du viol et du meurtre de la petite Anika, que toute l’Islande recherche.
Lagune glaciaire de Jökulsarlon, sud-est de l’Islande L’effondrement d’un iceberg révèle aux plongeurs de la police la présence de trois cadavres, figés dans leur chapelle de glace.
Sur fond de corruption de la classe politique en Islande, au Danemark et au Groenland, les deux enquêtes vont peu à peu se rapprocher du cercle intime de Kornelius Jakobsson, “meilleur flic d’Islande” démissionnaire et controversé, qui échoue à surmonter son mal-être en pratiquant les sports de force et en chantant a cappella le majestueux Krummavisur, le chant des corbeaux frappés par la famine.
Mère de trois enfants, Ines Benaroya est chef d’entreprise installée dans la région parisienne.
Passionnée de littérature, elle s’inscrit à des ateliers d’écriture qui aiguisent son style et lui donnent peu à peu l’envie de se lancer dans l’aventure de son premier roman, Dans la remise (2014).
Pendant un été torride, entre la France et la Grèce, une famille se trouve confrontée à ses démons présents et passés.
Ingela est une artiste suédoise. D’abord reconnue pour ses collaborations avec des marques de design comme Ferm Living ou Omm Design, elle est aujourd’hui une artiste incontournable dont le talent s’exerce dans tous les domaines. Elle a récemment travaillé pour Djeco, Vilac, ou encore le Musée d’Art moderne de Stockholm, ville où elle vit avec son mari et leurs deux fils. Francophone et «gallophile», elle vient souvent en France.
Où est caché le lapereau ? Et le chaton ? Et toi, où es-tu ?
Soulève les volets en feutrine et joue à cache-cache avec les bébés animaux !
Ingrid Chabbert est née au siècle dernier, en 1978 précisément, en Aveyron. Elle a grandi au milieu des prés, des vaches et du chant des ruisseaux. Elle n’a pas fait de hautes études, elle aurait aimé pourtant… Elle a enchaîné les petits boulots, noircissant le soir ses carnets d’histoires pour enfants ou adultes. C’est un drame qui va lui donner l’élan et l’envie de croire en elle, avec le soutien sans faille de sa compagne. Très vite, ses premiers albums jeunesse sont publiés et plus d’une centaine verront le jour.
Puis un jour, c’est le grand saut vers l’inconnu : raconter en BD un pan de son histoire et aborder le sujet si tabou du deuil périnatal. “Écumes” paraîtra aux éditions Steinkis et, quelques années plus tard, la version anglaise remportera à New York le Harvey Award du “Best European comic book”. À partir de là, les publications BD vont se multiplier avec, par exemple, l’adaptation du roman à succès d’Olivier Bourdeaut “En attendant Bojangles” (Steinkis), en jeunesse le dyptique “Elma, une vie d’ours“ ou le tryptique ”Rosamée(Dargaud), “Les amies de papier” chez Bamboo, “Soixante printemps en hiver” chez Dupuis. Elle a également rejoint récemment l’équipe des “Géants”, série à succès chez Glénat, pour la saison 2.
Le jour de son 60e anniversaire, Josy refuse de souffler les bougies de son gâteau. Sa valise est prête. Elle a pris une décision : celle de quitter mari et maison pour reconquérir sa liberté en partant avec son vieux van VW ! Sa famille, d’abord sous le choc, n’aura dès lors de cesse de la culpabiliser face à ce choix que tous considèrent égoïste. Josy va heureusement tenir bon, trouvant dans le CVL (« Club des Vilaines Libérées ») des amies au destin analogue et confrontées à la même incompréhension sociétale… Mais cela suffira-t-il pour qu’elle assume sa soif d’un nouveau départ ? Et qu’elle envisage peut-être même un changement d’orientation sexuelle ? Oui, si l’amour s’en mêle. Ou pas…
Aimée De Jongh et Ingrid Chabbert composent la peinture subtile, touchante et moderne d’une crise de la soixantaine au gré d’un road movie impossible à lâcher avant sa conclusion. Un « Aire Libre » surprenant, osant traiter le tabou du changement de vie et d’orientation sexuelle…
Entrée en littérature avec Le Nabab (Lattès) en 1982, Irène Frain est notamment l’auteure de L’Inimitable (Fayard, 1998), une biographie de Cléopâtre, et de La Fille à histoires (Seuil, 2017). Elle a également écrit de nombreux portraits de femmes pour la presse et a participé à la fondation du Women’s Forum for the Economy and Society.
« Les faits. Le peu qu’on en a su pendant des mois. Ce qu’on a cru savoir. Les rumeurs, les récits. Sur ce meurtre, longtemps, l’unique certitude fut la météo. Ce samedi-là, il a fait beau. Dans les commerces et sur les parkings des hypermarchés, on pointait le ciel, on parlait d’été indien. Certains avaient réenfilé leurs bermudas et leurs tongs et projetaient d’organiser des barbecues dans leur jardin.
L’agresseur, a-t-on assuré, s’est introduit dans la maison de l’impasse en plein jour. On ignore à quelle heure. Pour trancher, il faudrait disposer du rapport du policier qui a dirigé les investigations. Malheureusement, quatorze mois après les faits, il ne l’a toujours pas rendu. »
Face à l’opacité qui entoure ce fait-divers authentique — peut-être celui d’un serial killer — Irène Frain a reconstitué l’envers d’une ville de la banlieue ordinaire et voulu mettre des mots sur l’indicible à travers un récit taillé comme du cristal où s’entremêlent l’intime et l’exploration des « zones interdites » de notre société française.
Pour réparer ce que la justice a ignoré mais aussi conjurer le silence d’une famille — celui-là même qui l’a conduite à devenir écrivain.