Une dotation de 5000€ est attribuée par Terres de Montaigu au lauréat qui bénéficie aussi d’une campagne publicitaire pour valoriser son ouvrage.
Sous la présidence d’Yves Viollier, le jury, composé d’écrivains, de journalistes, de partenaires et de différentes personnalités liées au monde littéraire se réunit en mars à Montaigu-Vendée pour élire le lauréat. Le prix sera remis le samedi 2 avril 2022 sur le salon.
Les auteurs sélectionnés pour l’édition 2022
“Pollution” de Tom Connan aux éditions Albin Michel
David, jeune diplômé au chômage partiel, quitte un Paris confiné pour une expérience de woofing dans le Cotentin. Sur place, il retrouve Alex, fils de fermier, et Iris, une addict des réseaux sociaux. Tandis qu’il pensait fuir la pollution et l’épidémie, David se retrouve au cœur d’un scandale sanitaire dont il n’imaginait pas l’ampleur.
« Radical », premier roman coup de poing de Tom Connan, dénonçait à travers la passion destructrice de deux jeunes hommes une société sous haute tension qui exclut sa jeunesse. Avec un talent ravageur, « Pollution », huis-clos agricole et digital, poursuit la chronique désenchantée d’une génération qui se fracasse contre la réalité.
“Galerie des glaces” de Éric Garandeau aux éditions Albin Michel
Lagos, Nigeria, dans le plus grand bidonville du monde. Un détective est à la recherche d’une femme qui détient peut-être la clé de l’énigme de la disparition d’Alexandre Obkowicz, le tout puissant patron de La Manufacture, mort aux commandes de son jet privé.
Entre corruption immobilière et espionnage industriel, difficile pour l’inspecteur Thaumas de trouver le criminel, dont la signature est une poussière de verre mêlée à un poison étrange. Le Marabout de Lagos est formel : c’est une sorcière blanche qui tire les ficelles, et elle vient d’un monde lointain.
“Chez Scarlette” de Hervé Bellec aux éditions Presses de la Cité
Nous sommes en novembre, miz du en breton, le mois noir, dans une île bretonne à une heure du continent. Scarlette, la patronne du bar de la Falaise, vit là, tout simplement parce qu’elle y est née, et son bistrot en est l’épicentre. Solange, la Parisienne, est venue y trouver refuge pour fuir un passé trop encombrant et un avenir trop douloureux. Phanie, la jeune policière, aussi, peut-être pour tout remettre en question. Marina, l’énigmatique médecin de l’île, soulage les peines de chacun comme elle peut. Morgane, la fille de Scarlette, se morfond, loin de son île, à Nantes où elle fait ses études et veut rentrer quoi qu’il en coûte. La tempête gronde, les falaises s’effondrent, les digues cèdent, les arbres se couchent et les grandes marées menacent de submerger l’île, comme au temps d’une antique légende. L’île est maintenant totalement isolée.
“La patience des traces” de Jeanne Benameur aux éditions Acte Sud
Psychanalyste, Simon a fait profession d’écouter les autres, au risque de faire taire sa propre histoire. À la faveur d’une brèche dans le quotidien – un bol cassé – vient le temps du rendez-vous avec lui-même.
Cette fois encore le nouveau roman de Jeanne Benameur accompagne un envol, observe le patient travail d’un être qui chemine vers sa liberté. Pour Simon, le voyage intérieur passe par un vrai départ, et – d’un rivage à l’autre – par le lointain Japon : ses rituels, son art de réparer (l’ancestrale technique du kintsugi), ses floraisons…
“907 fois Camille” de Julien Dufresne-Lamy aux éditions Plon
C’était il y a plus de trente ans, mais Camille se souvient de tout. Ce jour de 1997, elle a 10 ans. Elle porte un ensemble bleu taché d’herbe, elle a les cheveux au carré, elle boit un verre de sirop. Sa grand-mère se met à sa hauteur et dit : « Papa est en prison ». Elle précise qu’il est condamné pour « proxénétisme ». Du haut de son mètre quarante, l’enfant regarde Antoinette mais ne comprend pas. Sa mère n’ajoute rien. Il faut se taire et accepter ce secret de famille, grandir sans faire de bruit, sans père.
C’est l’histoire vraie de Camille, fille de. Pas d’un acteur ni d’un chanteur, mais du proxénète notoire Dodo la Saumure. Depuis l’enfance, Camille compose avec l’absence de ce père occupé par ses maisons closes et ses allers-retours en prison. Camille grandit dans la honte et les secrets de famille avec une seule question : comment devenir une femme dans l’ombre d’un père qui en exploite tant ?
“La fabrication des chiens” de Agnès Michaux aux éditions Belfond
Paris, 1899. La bicyclette est reine, l’automobile fascine autant qu’elle incommode, le cinématographe enthousiasme, l’Action française s’invente au Café de Flore et Jules Guérin se barricade au fort Chabrol. Les tensions s’exacerbent, les haines fermentent, la colonisation s’infecte, la République vacille. Quant aux chiens, on les prépare à la guerre.
Dans ce Paris sur l’avant-dernière marche du XIXe siècle, accablé par la canicule, défiguré par les préparatifs de l’Exposition universelle, angoissé par la peste et déchiré par le procès Dreyfus, Louis Daumale, désormais photographe, tire le portrait de ses contemporains.
Les membres du jury
- Mohammed Aïssaoui (journaliste au Figaro)
- Gilles Bély (journaliste, écrivain)
- Philippe Chauveau (journaliste WebTV)
- Antoine Chéreau (Président de Terres de Montaigu)
- Didier Faivre (responsable du Mécénat du Crédit Mutuel Océan)
- Christophe Henning (journaliste à La Croix)
- Ludovic Manchette (lauréat du Prix Ouest 2021)
- Christian Niemec (lauréat du Prix Ouest 2021)
- Guillaume Robelet, (Directeur départemental Ouest France)
- Guillemette de Sairigné (journaliste, écrivaine)
- Pierre Vavasseur (journaliste au Parisien),
Yves Viollier, le président du Prix Ouest, est un écrivain vendéen et critique littéraire à La Vie. Il a publié une trentaine de romans et obtenu de nombreux prix littéraires.